Une pièce portée par trois danseur·ses et trois musicien·nes au plateau, où danse et musique s’auto-génèrent à l’unisson.
Inspirés par un jeu de simulation conçu par le mathématicien anglais John Horton Conway et le principe de la division cellulaire, The Game of Life est un sextet pour trois danseur·ses et trois musicien·nes, où chacun influence le jeu de l’autre, et où l’ambition est de trouver sur scène de nouveaux rapports entre la danse et la musique.
Comment se crée le vivant ? Les chorégraphes Liz Santoro et Pierre Godard, en collaboration avec le compositeur Pierre-Yves Macé, transposent aux corps les principes de reproduction et de réaction des cellules. Trois danseur·ses et trois musicien·nes évoluent ensemble, comme « les organelles d’une cellule qui métabolise et se reproduit à l’infini », s’influencent et s'auto-génèrent dans leurs positions, leurs gestes et leurs notes. Les mouvements des corps, à la fois déterminés et aléatoires, s’harmonisent avec des notes de flûte, percussion et violon, augmentées d’un dispositif électronique.
Interaction de l’humain avec son environnement ? Principes de reproduction et de réaction des cellules ? Ecosystème cellulaire ? La scène, vue comme un écosystème cellulaire, fonctionne selon des principes génératifs de réaction, de signalisation et de coopération entre les interprètes. The Game of Life propose ainsi l’expérience d’un jeu, une expérience qui incarne la porosité et la fragilité de nos corps traversés par le son et le mouvement.
Pierre Godard
Après des études d’ingénieur et un début de carrière comme analyste quantitatif dans la finance, Pierre Godard a d’abord travaillé au théâtre comme électricien, accessoiriste, régisseur, et assistant à la mise en scène. Il se consacre désormais à la recherche de formes performatives mettant en jeu le mouvement et le texte, et qui tentent d’offrir un espace d’émancipation au spectateur. Parallèlement, il a récemment soutenu une thèse en Intelligence Artificielle au LIMSI-CNRS visant à automatiser la documentation de langues non écrites et menacées de disparition.
Liz Santoro
Chorégraphe et danseuse américaine formée à la Boston Ballet School, Liz Santoro a également étudié les neurosciences à Harvard avant d’embarquer dans une carrière en tant qu’interprète pour de nombreux artistes de la downtown dance à New York. Son parcours l’a ensuite amenée à une recherche somatique sur le « corps performatif », qui reste le moteur principal de ses propres projets artistiques avec la compagnie Le principe d’incertitude (LPDi),.
Pierre-Yves Macé
La musique de Pierre-Yves Macé brasse plusieurs écritures (composition instrumentale et vocale, création électroacoustique, art sonore) avec une prédilection marquée pour la pluridisciplinarité. Après des études musicales et littéraires, il sort son premier disque Faux-Jumeaux en 2002 sur Tzadik, le label de John Zorn. Suivent plusieurs publications sur les labels Sub Rosa, Orkhêstra et Brocoli. Le son enregistré, le document sonore et l’archive sont au coeur de sa musique, travaillés par des gestes de recyclage ou de citation. Il collabore avec les artistes Hippolyte Hentgen, les écrivains Mathieu Larnaudie, Philippe Vasset, Pierre Senges, Julien d’Abrigeon, compose la musique pour les spectacles de Sylvain Creuzevault, Christophe Fiat, Joris Lacoste, Emmanuelle Huynh, Elizabeth Streb, Anne Collod, Fabrice Ramalingom, Marinette Dozeville, Marianne Baillot, Louis-Do de Lencquesaing. Avec Joris Lacoste, il co-signe pour l’Encyclopédie de la parole Suite n.3 en 2017 et Suite n. 4 en 2020. En 2014, il est lauréat de la résidence Hors les murs (Institut Français) pour le projet Contreflux. En 2016-2017, il est compositeur associé à l’Orchestre de Chambre de Paris. Musicographe, il écrit par ailleurs pour les revues Mouvement, Accents, Labyrinthe, La Nouvelle Revue d’esthétique. Soutenu en 2009 à L’Université de Paris 8, son doctorat de musicologie paraît aux Presses du réel en 2012 sous le titre Musique et document sonore.
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