Mi-artistique, mi-activiste, le collectif Minuit 12 est composé de jeunes danseurs et danseuses militant pour la défense de l'environnement. En octobre dernier, le collectif a publié avec Camille Etienne une vidéo sur Instagram – qui compte aujourd'hui plus de 860 000 vues – pour alerter sur le méga-projet pétrolier de TotalEnergies en Ouganda – EACOP. Interview.
Le nom Minuit 12 sonne comme un rappel que l'horloge tourne, que la deadline se rapproche et que le temps est compté. Les fondatrices du collectif sont convaincues que leur génération ne peut plus laisser passer un projet comme EACOP sans rien dire. Elles ont à peine 25 ans et s'appellent Jade Verda, Justine Sène et Pauline Lida. Cette dernière a accepté de nous parler de leur vision de la danse et de l'organisation de ce mouvement collectif joyeux. L'occasion de nous rappeler que, “à plusieurs, ça va aller.”
Pauline Lida : Minuit 12 est un collectif de jeunes danseurs et danseuses dont la moyenne d’âge est 24 ans. Notre but, c’est de parler d’écologie à travers une approche sensible, tantôt poétique, tantôt activiste. Le corps et le mouvement sont nos outils principaux, autant dans des projets scéniques que musicaux ou vidéo.
Plutôt que d’en faire un vecteur d’anxiété, nous avons décidé d’en faire une source de motivation
Pauline Lida Nous sommes convaincu·es que c’est en se rassemblant qu’on peut faire bouger les choses. Nous avons tous des profils de danseurs différents, de la danse contemporaine au hip-hop en passant par le locking – type de danse funk rattaché à la mouvance hip-hop, ndlr –, par ce que pour toucher un public large et que chacun se sente représenté, il faut mobiliser différentes esthétiques. Ce qu’on aime, c’est travailler sur la diversité des corps. Si l’on veut que l’écologie se ressente dans les corps, ces corps qu’on habite tous, alors elle doit intégrer tous les corps en mouvements.
Parmi les danseurs et danseuses qui nous rejoignent, il y a plusieurs profils. Certains aiment l’idée de participer à un projet de création, d’autres sont davantage sensibles au fait de militer pour l’environnement. D’ailleurs, dans notre public, c’est la même chose : certains viennent pour la danse, d’autres pour le message environnemental.